Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie

L’Institut de Prévention et de Gestion des Risques (IPGR) et celui pour l’Histoire et la Mémoire des Catastrophes (IHMEC) lancent une newsletter intitulée “Mémo Infos”. Elle est entièrement dédiée à la mémoire des événements survenus sur le territoire français qui ont été perçus comme des catastrophes, que leur origine soit naturelle, sanitaire, technologique, économique, ou liée à des actes de terrorisme. Parce que la construction de la mémoire collective des catastrophes fait actuellement tragiquement défaut en France, et que chaque citoyen est en même temps un acteur de la sécurité civile.

L’Institut de Prévention et de Gestion des Risques (IPGR) et celui pour l’Histoire et la Mémoire des Catastrophes (IHMEC) lancent une newsletter intitulée “Mémo Infos”. Elle est entièrement dédiée à la mémoire des événements survenus sur le territoire français qui ont été perçus comme des catastrophes, que leur origine soit naturelle, sanitaire, technologique, économique, ou liée à des actes de terrorisme. Parce que la construction de la mémoire collective des catastrophes fait actuellement tragiquement défaut en France, et que chaque citoyen est en même temps un acteur de la sécurité civile.

Le mot du Président de l’IHMEC, Serge Tisseron

La mémoire de chacun au service de la résilience de tous

Chaque catastrophe a une Histoire : c’est le travail des historiens de la reconstituer au plus près de la réalité. Mais elle a aussi des mémoires : ce sont les expériences vécues, et parfois en partie imaginées, des divers protagonistes du drame. Histoire et mémoires sont complémentaires et leur articulation est indispensable. A  défaut, les mémoires individuelles risquent de privilégier le factuel et l’exceptionnel aux dépends d’une vision plus large, tandis que l’Histoire officielle est menacée de passer sous silence des mémoires individuelles qui ne s’y rattachent que partiellement, voire qui la démentent… au risque de donner l’impression à certains membres de la communauté que leur histoire à eux n’est pas prise en compte. Le site Mémoiredescatastrophes.org se veut un outil au service de cette indispensable complémentarité en recueillant les témoignages de chacun.

La connaissance des événements du passé est en effet une clé essentielle de la capacité de nos enfants à surmonter les aléas du futur. Elle leur permet de prendre conscience des dangers, mais aussi de leurs possibilités de les surmonter en lien avec les autres. Elle participe de cette façon à la résilience de tous.

Les travaux de construction d’une mémoire collective ont contribué à changer la représentation de la résilience, définie comme la capacité de surmonter un traumatisme et d’en faire l’occasion d’un nouveau départ. Après avoir été considérée comme une qualité personnelle entre 1960 et 1990, puis comme un processus entre 1990 et 2000, nous entrons aujourd’hui dans une nouvelle approche : la résilience collective. Alors que la résilience individuelle implique d’informer chaque citoyen sur les risques et les façons de s’en protéger, la résilience collective implique d’évaluer les vulnérabilités, de s’assurer que les organisations ont la confiance des populations, de développer partout des partenariats et des projets mutualisés. Le concept passe du « moi » au «nous».

La mémoire des catastrophes est un élément clé, non seulement de la résilience individuelle, mais aussi de la résilience collective pour les générations à venir. Le site memoiredescatastrophes.org participe à ce projet.

Serge Tisseron, Président Fondateur de l’IHMEC

11 rue Titon, 75011 Paris       ihmec2@gmail.com

www.memoiredescatastrophes.org

Le mot de Philippe Berger, Président de l’IPGR

La connaissance aléa enjeux a considérablement progressé et l’analyse d’un territoire avec leurs cartographies des risques grâce aux SIG sont devenues des opérations courantes. Il en résulte des politiques de gouvernance sur ces territoires tant de la part des services de l’Etat que des collectivités. A ce jour, il doit être encore possible d’améliorer les procédures de gestion de la crise, et notamment la coordination des actions et responsabilités de chacun des acteurs. Ceci concerne en particulier la prise en compte des réparations, l’assistance aux populations sinistrées, le retour à la normale. Mais force est de constater que si les processus se sont considérablement améliorés, reste un point fondamental qui est l’affichage du risque et malgré les efforts réalisés au niveau des dossiers de porter à connaissance DICRIM ou autres, la sensibilisation aux risques des populations ne progresse guère. Une des raisons essentielles concerne un manque évident de transparence des pouvoirs locaux dans ce domaine pour des raisons de toute nature. De son coté le citoyen averti tient rarement compte de ces informations pour diverses raisons économique, besoin de sérénité, absence de véritable culture du risque. Qui se préoccupe en effet des informations pourtant rendues obligatoires figurant sur les actes notariaux ou sur les baux lors de la prise de possession d’un bien? (trop d’informations ou une information non ciblée peut nuire).

Le site memoiredescatastrophes.org a une vocation qui touche toutes les questions relatives à l’insertion du citoyen et à sa participation active dans son cadre de vie pour qu’il soit notamment acteur de sa propre sécurité, de son histoire. A travers les témoignages proposés et la possibilité offerte à chacun de partager son vécu, sa vision, sa version d’un événement, le citoyen devient ainsi acteur et prescripteur. Cette incitation à la connaissance du risque passé pourrait permettre de mieux lancer des actions de sensibilisation à la fois des scolaires mais au delà de toute la population afin de traduire de façon lisible les informations fournies et de créer par là même une véritable politique d’élaboration d’une culture du risque.

L’IPGR vous invite à participer et à contribuer de manière citoyenne aux témoignages des événements marquants, ou comment faire valoir “Mes Mots” à travers la mémoire collective ou individuelle.

Philippe Berger, Président de l’IPGR

Institut de Prévention et de Gestion des Risques Urbains (IPGR)

19A, rue Paul Codaccioni – BP 60019 – 13262 Marseille cedex 07

tél : 04.91.31.00.64 – fax : 04.91.31.74.28

www.ipgr.fr

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