Par
ilene desabymes
en rapport à
Ouragan Inez (Guadeloupe)
Les bâtiments charriés par la poussée puissante, se fracassaient contre les obstacles ou frayaient une brèche et continuaient leur course au milieu des bouillonnements houleux. Les vents enflaient leur voix en un bourdonnement assourdissant, une cacophonie insistante. Puis soudain, c´était l´accalmie. La trombe apaisée, comme essoufflée. Peu d´instants après, cette trêve déjà caduque, le ciel noir couvert d´épaisses nuées se délestait. Des pluies diluviennes, faisant fi des efforts de l´homme pour rationaliser la création, en redéfinissaient les contours, rabotant un morne ou les versants d´une vallée, que les maisons, privées d´assise, dévalaient dans une lente bousculade, se pressant les unes contre les autres comme si elles voulaient s´escalader ou fusionner. La marée de tempête se transformait en une marée de boue, charroyant des lambeaux de vie durement gagnée : les restes à peine identifiables de ce qui fut une case, un bayou ou une desserte, des électroménagers, des frigidaires, des voitures… Parfois, en butte à la violence des éléments, la tête d´un bouquet´ émergeait de l´eau, éperdue, disparaissait pour réapparaitre quelques mètres plus loin , la bête solitaire se débattant, puis, épuisée, se laissant à nouveau submerger, engagée dans un combat millénaire contre les météores, lutte inégale, perdue d´avance. Cette alliance de l´eau et du vent, sans cesse renouvelée au-dessus du fermenteur océan était comme une fatalité qui s´acharnait sur l´Archipel de la Guadeloupe...
cyclone inez témoignage
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Intensité selon le témoin
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