L’habitat constitue un espace privilégié pour le sujet, à partir duquel il situe son être dans le monde. En effet, par ses liens étymologiques avec le verbe avoir, le verbe habiter renvoie aux notions de possession et d’appartenance. Cette dimension d’inscription de l’individu repérée dans son identité propre et dans celle d’un groupe s’établit également par les racines communes du verbe habiter avec le verbe être, où celui-ci s’entend comme une manière d’être au monde. Dès lors, cela sous-tend une analogie entre l’identité et le Moi du sujet et son habitat.
Résumé
Objectifs
L’habitat constitue un espace privilégié pour le sujet, à partir duquel il situe son être dans le monde. En effet, par ses liens étymologiques avec le verbe avoir, le verbe habiterrenvoie aux notions de possession et d’appartenance. Cette dimension d’inscription de l’individu repérée dans son identité propre et dans celle d’un groupe s’établit également par les racines communes du verbe habiter avec le verbe être, où celui-ci s’entend comme une manière d’être au monde. Dès lors, cela sous-tend une analogie entre l’identité et le Moi du sujet et son habitat.
Méthode
Les aspects psychopathologiques et cliniques de cette relation ont été développés de manière à saisir la singularité de l’attachement d’une personne à son habitat ; notamment à travers la considération de l’habitat comme surface projective du Moi et des enveloppes psychiques.
Résultats
Ceci a été mis en lumière de manière à appréhender les représentations de l’habitat pour le sujet, l’appropriation de celui-ci et l’enjeu qu’il constitue dans les liens de la personne avec le monde.
Discussion
Cette singularité de l’attachement à l’habitat nous paraît importante au regard notamment du trauma. En effet, qu’en est-il du vécu traumatique de victimes de catastrophes naturelles (inondation, tornades, etc.), d’incendie, de cambriolage, etc. ?
Conclusion
Ces considérations ouvrent des perspectives de recherches qualitatives visant à évaluer le lien entre les manifestations traumatiques liées à ce type d’événement et le type d’attachement à l’habitat. Ces aspects apparaissent également tout à fait importants dans la clinique de la personne âgée, notamment dans les cas d’hospitalisation ou de placement en institution.
Auteurs:
- Fabien Agneraya, , (Interne de Psychiatrie),
- Serge Tisseronb (Psychiatre, Docteur en Psychologie, Habilité à diriger des recherches),
- Christian Millec (Professeur des universités et praticien hospitalier en pédopsychiatrie),
- Michel Wawrzyniakd (Professeur de psychologie),
- Silke Schauderd (Professeure de psychologie)