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Par
Philomène
en rapport à
incendie (Marseille)

« Les Nouvelles Galeries de Marseille, c’était magnifique ! » m’a souvent dit ma mère qui avait vingt deux ans à l’époque.

Ce jour-là, le 28 octobre 1938, en tout début d’après-midi, elle n’était pas très loin de la Canebière quand une épaisse fumée noire avait commencé à s’échapper du magasin. « Peut-être que si le mistral n’avait pas soufflé si fort… »
Le grand magasin avait été inauguré en 1902, il était situé au milieu de la célèbre Canebière et couvrait une surface de 3 500 m2. Face à lui, l’hôtel Noailles, le Grand Hôtel, l’hôtel Astoria où les personnalités politiques, les vedettes du spectacle, les riches armateurs, négociants et commerçants et tout le gotha de passage à Marseille avaient l’habitude de résider.
En ce mois d’octobre-là, le prestigieux magasin marseillais était en travaux en prévision des fêtes de fin d’année mais continuait néanmoins à être ouvert. Il faut dire que la conjoncture économique n’était guère brillante et que sous ses airs clinquants, les Nouvelles Galeries éprouvaient de sérieuses difficultés financières. A l’intérieur du grand magasin, évidemment se trouvait surtout des clientes quand l’incendie s’était déclaré.
Or le magasin était constitué de parquets cirés, tentures, tapis épais, bois, tissus… et son armature de type Eiffel était métallique. Des conditions idéales pour alimenter un foyer et sous l’effet de la chaleur, provoquer l’effondrement de l’immeuble car le feu allait prendre avec une incroyable rapidité.
Coïncidence, ce 28 octobre, le 35econgrès du Parti républicain radical et radical socialiste se tenait au Parc Chanot, de l’autre côté de la ville. Ce qui signifiait que les forces de police, mobilisées pour l’occasion, s’y étaient déployées. Des badeaux s’étant agglutinés très vite à proximité de l’immeuble en feu, les sapeurs pompiers avaient donc beaucoup de difficulté pour se frayer un chemin.
Pour comble de malchance, constatant une importante baisse de pression sur le réseau d’eau qui alimentait les établissements, un employé d’une société des eaux supposa une fuite sur une canalisation et coupa l’alimentation, privant d’eau les sapeurs pompiers !
Lourd bilan : 74 morts dont 54 femmes et parmi elles, un grand nombre d’employées des Nouvelles Galeries.
Ce feu des Nouvelles Galeries a été le plus terrible incendie qui jusqu’à présent a endeuillé la cité phocéenne.

À Marseille, le climat politique délétère de l’époque, la puissance du crime organisé et les difficultés économiques des Nouvelles Galeries avaient jeté le doute sur le rapport des experts, mais en définitive c’est la thèse de l’accident par imprudence qui l’avait emporté.
Les hypothèses d’un crime politique, d’un racket, voire même d’une escroquerie à l’assurance avaient pourtant été évoquées. L’enquête conclura cependant que c’est un mégot se consumant sur un paravent goudronné qui avait été à l’origine du sinistre.

Sources:
http://lemondephilomene.over-blog.com/article-incendie-des-nouvelles-galeries-28-octobre-1938-59810879.html

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Commune

Marseille 13000

Intensité selon le témoin

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