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CLASSE CM1-CM2 Ecole primaire Thionville -LA DESIRADE - GUADELOUPE
en rapport à
Ouragan Hugo (Guadeloupe)
Je n’ai pas vécu beaucoup de cyclones dont Inès en 1966. Mais le plus fort, le plus redoutable fut Hugo.
Nous venions d’avoir le restaurant sur la plage donc je m’inquiétais de mon sort futur car à la radio on annonçait que c’était le cyclone du siècle. C’est à dire ce serait le plus fort – classe 4- des vents à plus de 200 km/h. Donc à l’annonce de ce phénomène, trois jours avant j’ai commencé à enlever la vaisselle, la nourriture, les congélateurs et les frigidaires.
Le 16 septembre au matin, on se réveille. On se dit qu’avec un beau soleil comme cela, on va pas avoir d’ouragan. En effet, toute la journée a été une mer d’huile et du soleil. Vers 15h, le temps se gâte. Au loin, on aperçoit des nuages.Vers 17h, nous étions devant la payotte, quand une grosse rafale de vent nous plaque sur la payotte et les branches du rainiers s’évasent sur nous. Nous sommes rentrés à toute vitesse à moto. Le vent et la pluie, qui avaient commencé à tomber, nous perçaient la peau comme des aiguilles. En fait nous sommes restés confinés chez nous avec les parents qui nous ont rejoint. Toute la durée du cyclone étaient épouvantable: des grondements, le vent était si forts qu’il nous faisait penser aux cris des chats.
Quand l’œil est passé, tout est passé, rien ne bougeait. Puis à nouveau, les grondements se faisaient entendre. La maison s’est mise à craquer, les feuilles de contre plaqué qu’on avait mis pour consolider, tout s’arrachait. La peur, la crainte, l’angoisse nous faisaient penser que nous allions tout perdre. Il y avait des feuilles tout autour de la maison, l’eau de la mer arrivait dans la cour.
Nous avons prié et vers 2h30 du matin nous faisait prendre espoir que tout allait bientôt être fini, le jour arrivant à petit pas. Des feuilles, des cabines téléphoniques, des bouteilles de gaz, toutes sortes de choses que la mer et le vent ont transporté partout.
Nous étions tous mal. La priorité était de tout ranger, récupérer le maximum que l’on pouvait car beaucoup avait été perdu. Les matelas étaient mouillés. Mais nous étions heureux d’être vivants. Cela fait maintenant plus de 20 ans qu’Hugo est passé. Vous verrez vous aussi des phénomènes de ce genre.
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