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Inondations (Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées)

" Honnêtement, je n’aurai jamais cru qu’on en arrive à cette situation de hauteur d’eau et de dégâts." M. Daniel Vialelle, Maire de Saint-Amans-Soult (Tarn)

« L’inondation de 1999 a été causée par une crue de type torrentielle, avec une montée et une baisse de l’eau très rapide. Mais malgré le fait que l’eau ne soit pas restée longtemps, les dégâts ont été inversement proportionnels. Le danger est venu à la fois de la violence, de la rapidité du courant, et des déplacements de matériaux que cela a entraîné. En une demi-heure il y a eu une arrivée d’eau énorme qui ne venait pas tellement du Thoré, la rivière principale, mais des ruisseaux qui alimentaient le Thoré côté sud.»

Sur les conséquences concernant la sécurité de la population :

« On n’a pas vu arriver ce phénomène. Mais même si l’on avait été prévenus à temps, je ne suis pas sûr qu’on en aurait pris conscience parce qu’un évènement de cette ampleur ne s’était jamais vu dans la région. Et quand cela vous arrive, vous ne pouvez rien faire à part mettre les gens à l’abri. On essayait de protéger les habitants en pensant que l’inondation allait s’arrêter à un moment donné, mais à chaque fois les limites que l’on avait imaginées étaient complètement dépassées.
On a commencé à fermer des routes et à mettre des panneaux, mais au bout d’un moment cela ne sert plus à rien. Parce que soit il n’y a que des inconscients qui sortent, soit il n’y a plus personne, et à la limite cela sert à se mettre en danger soi-même. Vous roulez, il y a de l’eau partout, et vous ne voyez plus ni la route ni les bords de talus. On ne prend pas assez de précaution, on ne prend pas conscience du danger, et paradoxalement on peut penser à ce qui est accessoire avant de s’occuper du plus important ».

Sur les conséquences concernant le fonctionnement des services publics :

« Il y a eu de nombreux dégâts sur les ponts, mais les plus importants concernaient les routes en pied de montagne, dans tous les hameaux voisins. A certains endroits des trous de 1,5 à 2 m de hauteur avaient été creusés dans la voirie ; l’eau charriait des branches, des arbres, tout un tas d’amas qui ont créé des embâcles au niveau des ponts, ceux-ci se sont bouchés, et l’eau a creusé la route à côté. C’est comme ça que l’on s’est retrouvé avec des dizaines de routes complètement impraticables. Sur la route nationale, les plus gros chantiers ont été terminés plus d’un an et demi après la crue (début juillet 2001), et la réparation d’un pont a nécessité plus d’un an (fin 2000-début 2001).
Tout ce qui était enterré a été ravagé : téléphone, électricité, réseau d’assainissement, d’eau potable … Les stations de traitement d’eau étaient complètement saturées à cause des descentes de limons dans les rivières. Il a fallu couper les stations d’alimentation en eau, puis distribuer de l’eau en bouteille à la population.
Concernant les équipements municipaux, la salle de sport a également été abîmée. Le lycée forestier a été inondé : il y avait 1,70 m d’eau et de boue dans les classes, et le nettoyage a duré une dizaine de jours.
Au total, environ 90% des travaux ont nécessité 6 mois, et il aura fallu 2 ans pour que la situation redevienne normale. La commune a compté entre 25 et 30 millions d’euros de dégâts. »
Sources – CEPRI – Guide du Maire

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Commune

Saint-Amans-Soult 81240

Intensité selon le témoin

4 / 10