Par
B - Anonyme
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Covid-19 – Coronavirus
Jour 4 confinés. Famille recomposée, diffractée mais soudée grâce aux innombrables appels et sms illimités. Avons réussi à aller chercher in extrémis le beau-fils étudiant en Belgique lundi. L’inquiétude nous traverse déjà depuis plusieurs semaines, les amis médecins, ma sœur praticienne en hygiène, nous avaient déjà largement avertis sur la crise sanitaire que nous allions traverser.
Les premiers malades, ma belle-fille, sa mère et son conjoint.
Et puis l’effroi à J2, l’hospitalisation en urgence de ce dernier, d’abord le protocole d’aide respiratoire et puis la dégradation brutale ayant nécessitée l’intubation. L’horreur, nous y voilà, de plein fouet.
Comme ce confinement raisonne alors différemment, que d’effroi d’imaginer le pire et ses conséquences. Comment penser l’impensable : ne pas pouvoir visiter son proche malade, ne pas pouvoir ritualiser la mort si elle advenait.
Les nombreux sms et whatsapp avec nos proches et amis, les blagues et vidéos échangées, les plaintes parentales face au nouveau rôle d’enseignant raisonnent depuis différemment et il nous devient difficile d’y participer.
La colère immense de connaître le point d’origine, la personne contact, ce médecin malade ayant décidé d’aller travailler malgré une symptomatologie contagieuse et ayant induit ce tsunami pour nous, pour eux, mes beaux enfants et toute la famille.
La colère encore, de voir des élections maintenues, de constater le comportement irresponsable de certains. Que l’être humain peut être égoïste.
Le temps est déjà long en confinement, il l’est d’autant plus quand vous savez que tout peut basculer chaque minute, chaque seconde. Un appel par jour pour avoir des nouvelles, cela paraît si peu mais c’est déjà beaucoup pour le personnel soignant qui se donne à corps et à cri pour sauver des vies.
Un jour à la fois…
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