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du Développement Durable et de l’Énergie

Par
MAYANE
en rapport à
inondations (Pyrénées Orientales)

Mme C., comme beaucoup d’étudiants à l’époque, était à l’Ecole Normale de Perpignan, 7 rue Valet, à côté de la gare. Elle nous raconte son expérience. Source : Témoignage recueilli par MAYANE

« Il s’est mis à pleuvoir pendant 48h sans s’arrêter, avec une grande violence. Toutes les rivières ont débordé et la circulation a dû être interrompue. La cour de l’école se remplissait petit à petit que l’eau tombait, et on nous interdisait de descendre au rez-de-chaussée : « il fallait être équipé pour sortir dans cet océan ». Les professeurs n’ont pas pu venir à l’école pendant 2 jours, et les nouvelles de l’extérieur arrivaient par des « on dit » qui ne se sont pas toujours révélés vrais ensuite, nous étions pendant tout ce temps dans une grande confusion. Après les 48h écoulées, on a pu aller jusqu’au Pont Joffre qui n’avait pas été emporté, et nous nous sommes rendus compte des nombreux dégâts. Les rues avaient été ravinées, et on retrouvait ici et là des cadavres d’animaux, des déchets en tout genre et des débris. Dans certains quartiers les plus bas, l’eau arrivait à 2m et en bordure de la basse il y a eu des maisons inondées, les jardins aux bords du cours d’eau étaient également sous 2 mètres d’eau. On apprit alors que toute la plaine avait été recouverte par les eaux et surtout dans les communes qui étaient construites à moins de 10 mètres de hauteur. Le train à vapeur de Perpignan-Cerbère avait été emporté sur le Tech, heureusement sans voyageur, mais tout de même avec quelques ingénieurs et élus qui avaient voulu se déplacer pour prendre note de la situation globale. Ils n’ont jamais été retrouvés. L’école du Tech avait aussi été emportée avec le professeur venu rechercher quelques papiers et 50 ou 60 ponts avaient largement souffert. Sur tout le département la pluie à été longue et intense, en mer, une tempête formait des vagues qui empêchaient les eaux des terres de s’évacuer, ainsi l’eau prise entre deux fronts a inondé tout ce qui n’était pas un tant soit peu relevé ou éloigné des cours d’eau. Les hommes qui n’étaient pas à la guerre étaient mobilisés pour boucher les trous qui avaient été creusés par les eaux. On utilisait tout ce qu’on trouvait à proximité : troncs, déchets, cailloux ; et on recouvrait de terre. Les matériaux nécessaires aux reconstructions, du fait de la guerre, ont été quasiment inaccessibles pendant presque 5 ans et les routes étaient en très mauvais état pendant une dizaine d’années. Les belles routes n’ont pu être reconstruites qu’après la guerre. En attendant, les hommes avaient construit des passages à gués avec des planches pour traverser les cours d’eau, et ils restèrent longtemps. Ce qui est étonnant, c’est qu’au Moyen-âge, ont se méfiait de la rivière comme le démontrent les communes du Soler et de Saint Feliu construisent en hauteur, alors qu’aujourd’hui, on a presque tous les pieds dans l’eau. »

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Commune

Perpignan 66000

Intensité selon le témoin

5 / 10