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SMBVT
en rapport à
inondations (Pyrénées Orientales)

Source : Témoignage recueilli par le SMBVT (www.bassintet.fr) Le jeudi 17 octobre 1940, M. NIERGA était alors âgé de 13 ans. Il témoigne de son expérience vécue lors de l'Aiguat de 1940.

Le jeudi 17 octobre 1940, M. NIERGA était alors âgé de 13 ans. Il se souvient qu’il pleuvait des averses depuis 48h et de la venue de nuages très foncés depuis la mer qui l’avaient impressionné.

Ce jour là, la pluie s’était un peu arrêtée. M. NIERGA, décida d’aller cueillir des champignons avec sa sœur non loin de la maison, au sud du village, proche du moulin. A environ 150 m de la maison, ils entendent un bruit sourd, c’est à ce moment qu’ils aperçoivent leur père faisant de grands signes. Très brutalement, une ‘’vague’’ de 20 à 30 cm envahit toute la zone. Les enfants rejoignent précipitamment leur domicile.

Inquiet, le père demande aux enfants et à son épouse d’aller se mettre en sécurité plus haut dans le village et de faire querir des secours car deux chasseurs sont coincés dans un arbre et craignent de se faire emporter.

Pour se rendre au village, la famille NIERGA doit traverser le ruisseau du moulin et le canal qui charrient de grande quantité d’eau par-dessus le chemin. Pendant la traversée, l’eau arrivait à la taille, la mère fut prise d’un malaise et secourue par des riverains. La famille est mise à l’abri chez des habitants de la commune.

Lorsque M. NIERGA informe de la situation des chasseurs, deux hommes se munissent de cordes et rejoignent son père afin de leur porter secours.

Peu après vers 18h, la route du Soler en amont de Villeneuve vient de céder sur une longueur de 30m environ consécutivement à la formation d’un embâcle sous le pont de la Têt. Une vague se forme et atteint plus d’un mètre dans la maison des NIERGA, alors évacuée. Le retrait des eaux, entraîne la destruction de toutes les provisions et des animaux hormis deux cochons et un cheval qui avaient pu être mis à l’abri.

Des semaines plus tard, la famille NIERGA apprenait par la mairie de Villelongue-de-la-Salanque, située à 18 km de leur habitation, qu’une cantine contenant des papiers personnels avait été retrouvée sur le territoire communal.

Après la crue, la maison étant couverte de limon, des réfugiés espagnols ont été dépêchés sur place afin de participer au nettoyage des habitations impactées.

Par érosion, un gros trou s’était créé dans leur jardin. Il fallu de nombreuse années afin de le reboucher.
A l’époque, la famille ne bénéficia d’aucune indemnisation. Ayant perdu, une partie de leur mobilier, la mairie contribua par le don de vaisselle.

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Commune

Villeneuve-la-Rivière 66610

Intensité selon le témoin

5 / 10