Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie

Les images sont choquantes. Des voitures, des mobiles homes encastrés, des pans de murs effondrés, des arbres arrachés, des traces de boue partout… Dans les maisons, tout ou presque est bon à jeter. Des quantités de sacs poubelle et de gravats jonchent les rues au fur et à mesure que les opérations de déblaiement et de nettoyage progressent.

C’est un véritable cataclysme qui s’est produit dans la région. « Les vagues de boue ont été d’une extrême violence, confirme Marika Roman, la présidente de l’unité locale de la Croix-Rouge d’Antibes-Golfe Juan-Vallauris, durant la nuit du 3 au 4, après le déluge, les gens se sont retrouvés dans la rue, complètement hagards. Nous avons eu le sentiment d’avoir subi des bombardements », témoigne-t-elle. Trois médecins de la Croix-Rouge d’Antibes ont passé la nuit aux côtés de personnes souffrant de graves problèmes de santé, partant à la recherche de médicaments que certaines avaient perdus dans les inondations ; de l’insuline, des traitements extrêmement lourds, indispensables. » Elle et son équipe (une vingtaine de bénévoles mobilisés chaque jour) restent sur le terrain non-stop, participant aux opérations « coup de main coup de cœur » avec la population et assurent les urgences signalées par les mairies et les services sociaux. Mardi soir encore, il a fallu distribuer des sacs de couchage et des couvertures à des habitants totalement démunis.

 « Un spectacle d’une tristesse infinie »

Quatre jours après les événements, la population craque moralement. Après s’être réfugiée dans l’action, elle réalise à présent l’ampleur de la tâche et la perte de ses biens. Philippe Breton, cadre technique national opérationnel (CTNO), venu soutenir la délégation départementale des Alpes-Maritimes, confirme : « Les jours passant, les émotions surgissent.  Parler avec les gens, les soutenir psychologiquement, est aussi important que le coup de balai ». Lorsque des personnes fragiles sont identifiées, les bénévoles de la Croix-Rouge les signale à la cellule d’urgence médico psychologique (CUMP) pour une prise en charge médicale. Dans chaque commune sinistrée,  « le spectacle est d’une tristesse infinie », affirme Chantal Verhaeghe, présidente départementale de la délégation des Alpes-Maritimes. Partout les opérations de nettoyage battent leur plein. Beaucoup de gens ont attendu avec impatience le passage des experts pour être certains d’être indemnisés.

C’est dans ce cadre que la Croix Rouge Française propose aux sinistrés et victimes de la catastrophe de témoigner sur le site https://memoiresdescatastrophes.org . Là où le besoin de parler, de se livrer se fait sentir pour se libérer des émotions trop difficiles à gérer au niveau individuel. Des flyers appelant aux témoignages sont affichés dans les communes concernées (cf. document en PJ). En parallèle, une application du site web est en cours de réalisation afin d’encourager aux témoignages spontanés qu’ils soient écrits, videos ou bien simples photos prises sur le vif lors des évènements. 

Pour témoigner: https://memoiresdescatastrophes.org/catastrophe/tezj08c0es7/view

 

POUR EN SAVOIR PLUS…

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