Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
02-10-2020
Date de fin
04-10-2020
La tempête Alex s’est formée sur la façade atlantique sur les derniers jours du mois de septembre. Son impact avec le continent s’est opéré dans la nuit du 1er au 2 octobre dans le Nord-Ouest de la France avec des vents forts notamment sur les côtes du Morbihan. Les dommages y ont néanmoins été mineurs (quelques toitures et arbres arrachés) par rapport aux conséquences du passage de la tempête sur l’extrême Sud-est du pays et sur les Alpes-Maritimes.

Le 2 octobre, les vallées de la Roya et de la Vésubie dans l’arrière-pays Niçois ont été impactées par des pluies diluviennes (près de 500 mm en 24h localement) et des crues rapides et des laves torrentielles extrêmement destructrices. Dans les Alpes-Maritimes, les communes de la pointe est du département, notamment dans les vallées de la Roya, de la Vésubie, du Boréon et de la Tinée, ont été particulièrement concernées par des crues torrentielles, dont quatre de façon extrême : Breil-sur-Roya, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie et Tende. Qualifiée de « bombe météorologique » en raison de sa rapidité de formation sous l’influence d’un puissant courant jet d’altitude et d’une descente d’air froid se creusant sur le Golfe de Gascogne, Alex à fortement impacté l’arrière-pays Niçois.

Les débits et les hauteurs des cours d’eau tels que la Roya, le Boréon et la Vésubie ont atteint, en seulement quelques heures, des valeurs colossales (passant de 5 m3/s à plus de 640 m3/s sur la Vésubie à Utelle par exemple). Une colonne d’eau de 6 à 7 m, chargée d’embâcles massifs et de débits, a dévalé au sein des lits majeurs de ces rivières dans la matinée du 2 octobre en détruisant toutes les habitations et les bâtiments présents dans le lit majeur ainsi que sur les berges escarpées de ces cours d’eau. Des glissements de terrain et l’écroulement des berges se sont produits de manière consécutive aux crues torrentielles. Des événements hydrométéorologiques d’une telle violence interviennent moins d’une fois tous les 100 ans. Près d’une centaine d’habitations ont été ainsi totalement détruites ou devenues inhabitables suite à cet épisode. Certaines habitations localisées sur les berges érodées et ponts menaçant de s’écrouler, l’évolution de la stabilité des bâtis et des infrastructures devront rester sous haute surveillance. Les précipitations exceptionnelles ont engendré des phénomènes de ruissellement de surface et des crues extrêmement destructrices dans les bassins de versants de la Roya, de la Vésubie, du Boréon et dans une moindre mesure de la Tinée. Les dommages aux biens sont d’une ampleur remarquable, de par la violence des crues torrentielles ayant délogé les fondations et arraché les habitations présentent dans les lits majeurs ainsi que les berges des cours d’eau. Les villages de la pointe est du département ont été littéralement ravagés par des débits et des hauteurs d’eau très importants, des torrents de boue compacte et des embâcles massifs.

Les crues ont été rapides et leurs conséquences en termes de dommages ont été particulièrement importantes dans les vallées de la Vésubie, du Boréon, de la Roya et dans une moindre mesure de la Tinée. L’augmentation des débits et des hauteurs d’eau a été très brusque. Les cours d’eau aux débits et hauteurs très faibles se sont transformés en torrents déchainés atteignant pour la Vésubie 450m3/s à Saint-Martin de Vésubie et 930 m3/s à Tournefort Vieux Pont sur la Tinée. Ces valeurs sont considérées comme centennales. Les crues de types torrentielles transportent une grande quantité d’éléments solides (rochers, galets, troncs d’arbres, boues ou laves torrentielles, …). Cela augmente la capacité d’érosion des berges des cours d’eau, lorsque les débits sont très élevés comme lors de la journée du 2 octobre.

Les crues intervenues dans les vallées de la Roya et de la Vésubie ont été caractérisées comme morphogènes. En particulier, la puissance de la crue a engendré des métamorphoses fluviales telles que le passage d’un lit cascade à un lit en tresse, d’un déficit en sédiments à un excédent sédimentaire (laves torrentielles) et un élargissement des bandes actives d’une dizaine de mètres à parfois plus de 300m. Ces phénomènes auront des conséquences géomorphologiques sur le long terme, notamment sur l’érosion des rives qui participe à l’alimentation en sédiments du cours d’eau.

Cet événement a rappelé les inondations historiques de 1926 (catastrophe de Roquebillière en novembre 1926) et de 1994 pour la partie italienne (nord-ouest de l’Italie, le Tanaro en novembre 1994) et les inondations d’octobre 2015 sur la Brague en ce qui concerne les embâcles et l’aspect torrentiel de la crue.

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Textes extraits de :

Type de catastrophe

naturelle
Inondations

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