Les crues sont décennales sur l’Arve (438 m³/s) et le Fier (700 m³/s) et presque centennales sur l’Ain (1 540 m³/s). On relève 5.48 m à Chazey pour un débit estimé à 1 910 m³/s. Le barrage de Vouglans écrête une bonne partie des apports du haut bassin, ramenant le débit du Rhône à Lyon à 3 230 m³/s, soit légèrement supérieur à la crue décennale. En revanche, les affluents en aval de Vouglans (Bienne, Albarine) connaissent des crues extraordinaires. En rive gauche du Rhône le Guiers connaît également l’une de ses plus grosses crues.
Dans le secteur de Chambéry, la Leysse et l’Albanne ont des crues de période de retour respectivement de 30 ans et 15 ans. Avec le Rhône, elles contribuent à la crue et au débordement du lac d’Aix-les-Bains Le Bourget (+ 2.50 m). De son côté, le niveau du lac d’Annecy croît en deux jours de plus de 1.50 m. L’eau envahit les quais de la Tournette au Pâquier. Plus au nord, la Dranse connaît un phénomène moins remarquable : 330 m³/s à Vongy contre 430 m³/s (Q35 à Q40) en septembre 1968.
En termes de dégâts, quelques caves et rez-de-chaussée sont inondés ainsi que le réseau routier secondaire. En Haute-Savoie, deux ponts sont emportés, plusieurs petites routes sont ravagées et de nombreuses habitations endommagées. A Saint-Rambert-en-Bugey (01), la vallée de l’Albarine est partiellement inondée. En Chautagne, la montée du lac de Bourget intercepte les routes. Outre les débordements, les importantes précipitations sont à l’origine de nombreux glissements de terrains. Le CD 991 s’effondre à hauteur de Motz.
Les routes menant aux stations de sport d’hiver sont coupées à la fois par les avalanches et les coulées boueuses. En plaine plusieurs zones industrielles situées à proximité de cours d’eau ou des lacs sont impactées ainsi que des habitations.
L’aire urbaine Belfort/Montbéliard, qui concentre d’importants enjeux économiques et urbains, est fortement touchée par l’événement. Le site Peugeot-Sochaux est particulièrement affecté (endommagements directs, perte d’activité). Un bassin d’emploi de 15 000 personnes est en chômage technique. Au total, pour le secteur industriel, l’estimation des dommages s’élève à plus de 180 millions d’euros. Les particuliers et commerçants riverains de l’Allan au droit des communes de Montbéliard, Sochaux, Sainte-Suzanne, Bart, Voujeaucourt, Mandeure, Mathay sont aussi sévèrement atteints : maisons sinistrées, stocks détruits. A Montbéliard, 3 500 personnes sont privées d’électricité. Les axes structurants et les transports en communs sont en grande difficulté. Tout le nord du département du Territoire de Belfort est également sous l’eau, avec plus de 430 interventions de sauvetage : routes coupées, maisons inondées (parfois sur plus de deux mètres à Trévenans), entreprises détruites (la plus touchée est l’imprimerie Schraag à Valdoie). A Andelnans, le seul pont sur la Savoureuse est endommagé. Au total, mille cinq cents personnes sont privées d’électricité. On dénombre un mort et un blessé.
Sur le Doubs amont, la submersion affecte avant tout le réseau routier avec des conséquences non négligeables en pleine saison touristique hivernale. Deux cents foyers sont sans chauffage des dizaines de familles sont relogées d’urgence ; des scieries sont inondées.
Sur le Doubs moyen, de nombreuses routes – dont la RN 83, sont coupées créant des problèmes d’enclavement. Blussangeaux est complètement isolée ; on y recense un décès. A Baume-les-Dames, 1 000 personnes environ sont concernées par les inondations (quartier de la Prairie), soit directement touchées par la crue (64 personnes sont évacuées), soit bloquées dans l’accès à leur habitation. C’est également le cas pour les activités économiques. La perte est ciblée sur une dizaine d’entreprises, représentant environ 500 emplois, avec cessation d’activité pendant plusieurs jours. L’alimentation électrique de l’hôpital est coupée. A Thise, route nationale et aérodrome sont inondés. A Besançon, les plus affectés sont les caves et sous-sols des restaurants et magasins de centre-ville, la place du marché, l’hôpital (a déménagé depuis), la préfecture et le parking Chamars. En périphérie amont et aval, une dizaine de maisons et trois à quatre entreprises (Pré-de-Vaux) sont concernées par des coupures de desserte. Au total, l’impact est réduit. De même dans la basse vallée du Doubs, hormis quelques coupures de routes et dégradations de voiries communales.
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