Les incendies qui ont démarré le 24 octobre 2011 continuaient de s’étendre le 30 octobre. La météo annonçait des « brises de pentes » relativement fortes après une journée de dimanche où le feu avait encore progressé.
Le poste de commandement des pompiers, menacé par les flammes, a dû être déménagé en urgence. Le feu s’est rapproché des zones agricoles à 1 600 m d’altitude dans le secteur de La Chaloupe, dans la commune de Saint-Leu et, pour la première fois, des habitations étaient menacées : 43 personnes ont du être évacuées. Une exploitation agricole a été touchée et une maison brûlée.
Un renfort de 173 pompiers de métropole arrivé a été immédiatement déployé sur les trois principaux foyers de l’incendie, situés sur une ligne d’une vingtaine de kilomètres à près de 2 000 mètres d’altitude. Lundi 31 octobre, il y avait plus de 800 personnes – pompiers, militaires et agents de l’Office national des forêts (ONF) – sur le terrain pour combattre l’incendie ou pour assurer un soutien opérationnel, a indiqué la préfecture.
Les foyers menaçaient des secteurs à forte valeur écologique
Les incendies ont parcouru plus de 2 677 hectares, essentiellement dans des zones naturelles montagneuses, au cœur du Parc national de la Réunion et du périmètre inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, le 1er août 2010. Des secteurs qui abritent des espèces strictement endémiques de l’île sont touchés par les incendies.
La maire de Saint-Paul réclame que des décisions adaptées au territoire soient prises pour l’avenir. « On a écrit à la ministre de l’Outre-mer pour qu’on nous écoute mieux. Parce qu’il s’agit de notre patrimoine. C’est un trésor inestimable qui est mis en danger et que l’on va laisser à nos enfants. Il faut tout faire pour le sauver. »
Isabelle Jorquet, responsable du secteur nord du parc national reconnait qu’il faudra des dizaines d’années pour effacer les dégâts.
Pour les autorités de l’île, l’origine criminelle de cet incendie ne fait aucun doute en raison de plusieurs départs de feu simultanés. La gendarmerie poursuit une enquête judiciaire.
(Sources RFI)