Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
04-08-1997
Date de fin
04-08-1997
La nuit du 4 au 5 août 1997 a été marquée par une série d'orages violents sur l'ïle de France mais c'est dans le Val d'Oise, à Magny-en-Vexin, qu'ils ont été les plus remarquables.

125 mm d’eau tombés en 1 h 30 sur Magny en vexin (Val d’Oise): c’est le plus gros orage connu en Vexin et l’un des 3 plus remarquables de tout ce siècle sur ce département.

Sous cet orage le vent a soufflé anormalement fort ; un phénomène de type coup de vent, de grain ou trombe a été observé à Velannes-le-Bois.

Toujours le 4, en soirée, d’impressionnantes chutes de grêle ont touché l’est du département. Ainsi, des grêlons jusqu’à 40 mm de diamètre ont occasionné de gros dégats.

Le Docteur Jean Boisnault, Maire de Magny-En-Vexin, avec l’aide de son adjoint M. Cheron, a décrit en détail cet orage dans la lettre qu’il adressait à M. Le Préfet pour solliciter l’activation de la procédure de classement en catastrophe naturelle.

« Ville de MAGNY-EN-VEXIN Orage-tempête du 4 août 1997

« Vers 21 h, début de la pluie avec quelques rafales de vent mais à 21 h 30, précipitations très abondantes avec vent en tempête et tourbillons entraînant des chutes d’arbres. Les précipitations très importantes ont duré jusqu’à 23 h 00 environ; il est tombé pendant cette période 120 à 125 mm d’eau (confirmé par plusieurs pluviomètres).

Les précipitations, non seulement à Magny mais sur le bassin versant de I’Aubette de Serans et de Nucourt, ont entraîné une montée des eaux considérable de la rivière I’Aubette.

A Blamécourt, une véritable rivière venant des terrains en pente de Serans entraînant terre, boue, pierres, pailles, a envahi la rue Maigniel (route de Beauvais C.D. 86), traversant les propriétés pour rejoindre la rue Guesnier en contrebas détruisant des murs, l’annexe d’une maison d’habitation, plusieurs voitures en stationnement pour ensuite rejoindre l’Aubette dans le bas de la rue de Beauvais inondant d’autres pavillons et les locaux de la D.D.E.

Le bas de Magny, rue de Rouen, s’est trouvé sous 60 à 70 cm d’eau, inondant caves, rez-de-chaussée des habitations et un magasin de meubles (Etablissements WEISS).

Poursuivant sa route, I’Aubette est sortie de son lit au niveau du lotissement de la Porte de Vernon inondant plusieurs pavillons et le parc paysager.

C’est alors que, vers l h 00, soit 1 h 30 après la fin de l’orage, un véritable torrent a déferlé venant de Nucourt et Serans et emprunté I’ancienne voie de chemin de fer en proximité de l’Aubette, a envahi la coopérative agricole qui s’est trouvée sous 50 cm d’eau et a inondé le terrain dit de « la Rosière » rue de l’Ecole où est installée une annexe du stade, 2 terrains de football sur 4 hectares en son centre 1,80 m d’eau environ qui a fait bassin de rétention (environ 40 000 m3 d’eau).

Cette nouvelle poussée des eaux a aggravé les dégâts dans la rue de Rouen et les habitations du lotissement de la route de Vernon. Parallèlement, de nombreuses rues de Magny (rue de Crosne, rue de Paris) ont été dégradées et des maisons inondées, caves et rez-de-chaussée.

Les services de secours sont arrivés très rapidement et 60 à 70 sapeurs-pompiers étaient présents dans la nuit du 4 au 5 et le 5 toute la journée. Un poste de commandement était installé à la caserne des pompiers. Les services municipaux et la D.D.E. étaient présents pour parer au plus pressé. Devant l’ampleur des dégâts, une réunion de crise sous la présidence de M. le Sous Préfet de Pontoise a eu lieu le mardi 5 à 14 h 00 avec les principaux services pour coordonner les différentes interventions et préparer une demande de classement en catastrophe naturelle.

Il y a eu les 4 et 5août :

* 70 pompiers sur place et 17 véhicules en permanence

* plus de 100 appels téléphoniques

* 128 interventions ponctuelles devant l’ampleur des dégâts

* de 140 à 150 habitations ont subi des dommages.

Nous sollicitons de votre bienveillance le classement de notre localité en « catastrophe naturelle ». En outre, les dégâts très importants du réseau de voieries, des trottoirs, chiffrés par les services de la D.D.E. à environ 1 800 000 F. et 75 000 F. de curage des égouts nécessitent une aide financière de l’Etat, le budget municipal ne permettant pas pareilles dépenses. Un dossier spécial pour le curage de la rivière l’Aubette sera présenté par le Syndicat Intercommunal du bassin versant de l’Aubette ».

Le Maire Docteur Jean BOISNAULT

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Type de catastrophe

Catastrophe naturelle
Orage

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