Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
14-06-1991
Date de fin
14-06-1991
Dans un dépôt d'hydrocarbures situé en agglomération, des travaux de soudage sont en cours sur la "voie pompiers ". A 11h15, une fuite de supercarburant se produit et un flash survient. Les opérateurs tentent vainement d'éteindre le feu...

Dans un dépôt d’hydrocarbures situé en agglomération, des travaux de soudage sont en cours sur la « voie pompiers « . A 11h15, une fuite de supercarburant se produit et un flash survient. Les opérateurs tentent vainement d’éteindre le feu de nappe qui s’ensuit. L’exploitant déclenche le POI, commande la fermeture des vannes motorisées (délai : 45-60 sec) et sollicite l’entre-aide interpétroliers. Le voisinage est évacué et le trafic ferroviaire interrompu.
Les pompiers déploient d’importants moyens face à l’intensité du feu. L’essence non brûlée s’écoule vers la voie ferrée propageant le sinistre. A 12h30, malgré les objections soutenues de l’exploitant, les pompiers détectent un fuite alimentée, plusieurs inspections des vannes ne permettent pas de la localiser. A 14 h, les secours tentent en vain d’étouffer le feu avec du sable. A 15h55, la vanne de pied du bac d’essence n°1 est trouvée ouverte et est enfin fermée : l’incendie régresse. D’après le directeur, cette conduite aurait dû être en eau pendant les travaux et n’était donc pas concernée par la check-list de fermeture des vannes et le synoptique de contrôle. Un feu de faible ampleur persiste dans la cuvette du bac n°2. A 19h12 le feu est éteint. Le site est surveillé jusqu’au 16/06 à 17h45.
L’intervention a été conséquente (472 pompiers, 20 lances, 10 km de tuyaux, 3 000 m³ d’eau et 42 m³ d’émulseur) et le bilan relativement lourd (15 pompiers blessés dont 4 gravement suite à la réinflammation d’une nappe d’essence et à l’explosion de 2 bouteilles d’acétylène, 1 civil légèrement blessé, 670 m³ d’hydrocarbures brûlés, 2,7 M€ de dommages matériels). Les 1800 m³ d’eaux d’extinction sont restés confinés sur le site puis seront évacués et traités.
La vanne initialement ouverte (défaillance humaine suspectée) l’est restée malgré la mise en sécurité du site. Elle dessert une conduite enterrée équipée de purges de maintenance fermées par des tampons. L’un deux, insuffisamment serré (1 boulon sur 4), aurait pivoté sous la pression de l’essence contenue dans le bac n°1 qui s’est alors échappé au débit de 150 m³/h. Une étincelle générée par les travaux de soudure en cours aurait enflammé les vapeurs.
Le secours ont rencontré de nombreuses difficultés : « voie pompiers » en feu, tuyaux incendie éclatant sous les roues des véhicules évacuant la zone, manque d’information sur l’origine du feu, synoptique de conduite non alimenté après l’arrêt d’urgence, …
Plusieurs défaillances organisationnelles ont contribué au développement de l’incendie : erreur d’appréciation sur la vanne réputée fermée, mauvaise prise en compte des paramètres et équipements importants pour la sécurité (alimentation des vannes, du synoptique), …
L’analyse de l’accident conduira à la mise en œuvre des mesures suivantes : vanne manuelle et rétention pour les piquages de purge, synoptique secouru 15 min, doublement des vannes motorisées par des clapets automatiques, purges de maintenance sorties du sol, accès au site facilité …

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Type de catastrophe

Catastrophe technologique
Incendie

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