Les écoulements génèrent l’une des plus fortes crues connue sur l’Ain au XXe siècle. Le débit est estimé à 2 300 m³/s au pont de Chazey, pour une période de retour comprise entre 50 et 100 ans. L’Albarine, principal affluent rive droite, connaît un événement spectaculaire. La RN 504 est coupée à Saint-Rambert-en-Bugey. Sur l’Ain, la situation est inquiétante. La rivière sort de son lit et submerge subitement la plaine entre Saint-Jean-le-Vieux, Ambronay et Pont-d’Ain. Au pont de Neuville-sur-Ain, les vagues atteignent jusqu’à quatre mètres de hauteur. Le bourg de Pont-d’Ain est submergé. Les dégâts sont énormes. Deux-cent-cinquante bêtes sont prisonnières dans les bâtiments d’une porcherie où l’eau atteint 40 cm. Le hameau de Blanchon est totalement isolé, l’eau atteint un mètre dans certaines maisons. La situation est la même entre Pont d’Ain et Saint-Jean-le-Vieux, où plusieurs fermes se retrouvent isolées et coupées de toute communication. La route nationale 84 est coupée entre Vilette et Priay au lieu-dit Sous-Roche où la chaussée est submergée par 80 cm d’eau. De même entre Mollon et Villieu où elle est submergée par plus d’un mètre d’eau. Entre Villieu et Mollon, l’Albarine coupe également la route. Au barrage d’Allement, en voie de construction, la crue cause de nombreuses perturbations. Les mesures de sécurité sont prises à temps et permettent d’éviter le pire. Dans l’ensemble, les dégâts les plus importants se situent à Pont-d’Ain où de nombreuses maisons ont leurs sous-sols, garages et caves totalement inondées détériorant tout le matériel et marchandises entreposés.
Toute la Franche-Comté est touchée par la brusque montée des eaux. Des torrents dévalent les pentes, grossissent ruisseaux et rivières, semant la panique chez tous les riverains. A l’amont, l’eau s’étend en grandes nappes (Saint-Point, Oye-et-Pallet, Morteau, Villers-le-Lac). Le territoire submergé est gravement atteint : prairie, habitations, établissements industriels sont envahis. Les infrastructures sont également touchées : voie ferrée en direction du Locle, RN 437 à Montbenoit, etc. Les dégâts se répètent d’un secteur à l’autre : vallée de l’Allaine, ville de Belfort (cf. effondrement du quai Emile-Keller sur une centaine de mètres), Giromagny, (arrêt de la Société Textile de la Savoureuse), Baume-les-Dames, etc. Seule la crue de 1910 est comparable.
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