…L’homme, se rappelant le drame du Grandcamp qui a eu lieu trois mois plus tôt à Texas City (Etats-Unis), prévient le commandant, les pompiers, la direction du port et la Marine nationale.
Un incendie important et potentiellement très dangereux s’est en effet déclaré à bord de l’Ocean Liberty et se propage rapidement en raison d’un vent soufflant vers l’ouest. Une tentative de remorquage est effectuée mais le navire s’échoue sur des hauts fonds près du port. Toujours en proie aux flammes et alors qu’une équipe tente de le saborder pour arrêter l’incendie, le cargo explose. L’onde de choc se répercute dans toute la rade de Brest. L’Ocean Liberty, désintégré, disparaît presque complètement et un nuage de fumée se développe au-dessus du lieu de l’explosion jusqu’à plus de 4 km d’altitude. Toutes les fenêtres de la ville et des environs volent en éclats. Comme à Texas City, un raz-de-marée consécutif à l’explosion balaye la côte et sème la panique parmi les baigneurs. Au total, cet accident provoque la mort de 22 personnes ; 4 sont portées disparues et des centaines sont blessées.
Le 15 décembre 1954, le tribunal civil de Brest retient la responsabilité du fabricant américain de nitrate d’ammonium. La cour d’appel de Rennes confirme le jugement en 1957, arguant qu’en 1947 les connaissances scientifiques ne permettaient pas de savoir que le nitrate d’ammonium était dangereux en lui-même, qu’il chauffait, qu’il risquait de s’enflammer et de provoquer une explosion.
Sources :
– BROUARD Jean-Yves, 2007, 28 juillet 1947 l’Ocean Liberty explose en rade de Brest, Navires & marine marchande, 32, 40-56
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