Pour faire face à l’affluence de voyageurs en cette avant-veille de Noël, la Compagnie des chemins de fer de l’Est, qui gérait le réseau Est français, mit en marche de nombreux trains supplémentaires.
Parmi ceux-ci, figurait un train express no 55 Paris – Nancy tiré par la locomotive Mountain Est 241-038 ayant quitté Paris à 19 h 33 avec 1 h 22 de retard. Ce train, en début de soirée, marqua un ralentissement en pleine voie entre Lagny-sur-Marne et Pomponne, à une vingtaine de kilomètres de Paris, le mécanicien ayant respecté un signal d’annonce. Le type de signalisation sur cette portion de ligne était un block-système mécanique, c’est-à-dire que les signaux en tôle étaient manœuvrés par les trains eux-mêmes. De nuit, la position des panneaux était fournie par des feux produits par des lampes à pétrole. Ce soir du 23 décembre 1933, la nuit était glaciale (température notée à Paris de –5 °C) avec un brouillard très dense. Le mécanicien du train no 55 aperçoit les deux feux verticaux de luminosité faible et de couleur verte, qui lui annoncent un arrêt. Du fait du brouillard très dense, pour pouvoir s’arrêter à temps, il réduit sa vitesse à une allure très faible. Le signal suivant, un sémaphore no 17 d’arrêt de block au km 25,100, lui présente deux feux blancs, ce qui signifie voie libre.
Alors qu’il reprenait la vitesse, au km 25,000, il fut très violemment percuté par l’arrière par le rapide no 25-bis Paris – Strasbourg lancé à pleine vitesse, ayant quitté Paris à 19 h 31 avec 1 h 19 de retard. La locomotive du Paris – Strasbourg, de type 241 ou Mountain, la 241-017, qui fut par la suite connue au dépôt de la Villette sous le nom de la Charcutière[réf. nécessaire], vint alors s’encastrer à plus de 110 km/h dans les voitures de queue du Paris – Nancy, détruisant les cinq dernières.
Ces voitures étaient constituées d’une caisse en bois montée sur un châssis en acier. Lors du choc, la locomotive vint chevaucher les châssis, pulvérisant alors les caisses de bois et projetant des milliers d’éclats meurtriers.
Plus de 200 morts
À l’aube du 24 décembre 1933, on dénombra plus de 200 morts alors que les secours s’affairaient encore sur les lieux de la catastrophe. À l’exception du chef de train du rapide, toutes les victimes se trouvaient dans l’express de Nancy.
Une chapelle ardente fut dressée, à Paris, dans la salle à bagages de la gare de l’Est, lieu de départ des deux trains. Le président de la République Albert Lebrun vint se recueillir devant les 200 cercueils.
Sources wikipedia
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