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Il y a d’abord une lourde atmosphère pesante, un dôme, une cloche, un couvercle de plomb, un poids, puis les nuages de plus en plus noirs, le vent du Diable qui se lève et tourbillonne, puis des rafales de fou.
Plus tard, les oiseaux se sont tus et le chat (de gouttière) de la maison me regardait avec insistance et interrogation, l’air inquiet, sur le qui-vive, tous les muscles du corps bandés, les moustaches et l’œil hagard, le poil en boule.
Puis il a fui, l’air penaud, pour se cacher comme il a pu, visiblement terrorisé.
Au plus fort de la tempête dantesque de ce déluge dément, il m’a suivi dans chacun de mes mouvements, pas à pas, « collé aux basques » avec une expression ahurie, puis un comportement de folie tous azimuts, en petit être dingo et hirsute.
Il aura fallu attendre le petit matin pour voir se calmer cette bête électrique comme les cieux déchainés à outrance.
Il y a quinze ans environ au plus, lors du tremblement de terre, mon berger allemand avait eu exactement le même cursus, mais là, avec un faciès lamentable de « chien battu » et apeuré avec une démarche au ras du sol, la queue basse et l’arrière train fuyant.
Les animaux domestiques, près des humains, ont gardé leur instinct primaire de survie initiale.
Regardons-les se mouvoir et s’exprimer.
Ayons la modestie face à ces sentinelles de la nature qui crèchent auprès et autour de nous, pauvres hommes, si fiers, imbus et orgueilleux d’habitude, lorsque tout va bien, mais bien petits et minuscules face aux éléments de la planète en furie. Vanitas, vanitatis…
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