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Modérateur.1
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tempête Klaus
La veille de l’avis de tempête, j’étais sur la route pour un rendez vous professionnel dans les Pyrénées. Bien évidemment, je suivais les informations à la radio car j’étais consciente que nous allions revivre la même chose voire apparemment pire qu’en 1999. Mais il fallait que j’y aille, enfin une offre de poste qui me correspondait, j’étais retenue pour un entretien… Sur la route, j’avais pris toutes mes précautions pour être à temps à l’hôtel, avant le gros coup de vent prévu. Installée, impossible de dormir… l’impression que j’étais dans du préfabriqué me hantait. J’entendais les murs de l’hôtel qui se froissaient comme du journal. Je pensais à ma voiture dehors, sans rien pour la protéger, cet hôtel bas marché qui risquait de s’envoler avec moi dedans. Après une nuit plutôt agitée, j’ai pris la route pour me rendre au rendez vous. Jusqu’à une heure avant, le recruteur n’était pas en mesure de me confirmer si oui ou non il serait à son bureau. Nous étions plusieurs à venir et de toutes les régions où sévissait cette tempête. Mon trajet a été court… l’entretien râté… j’avais l’impression de ne pas avoir fait le bon choix en venant sur place avec cet avis de tempête. Le retour me l’a confirmé. Les autoroutes étaient bloquées, j’étais donc coincée. Obligée de prendre une autre route où je découvrais au fil des kilomètres « ma » forêt des Landes par terre, les troncs cassés comme des alumettes… L’armée, le vent, le ciel qui déversait des seaux d’eau et moi qui tremblait dans ma voiture. Je ressentais à la fois de la peur et de la peine pour tous ces exploitants forestiers qui avaient subi la même chose presque dix ans auparavant. Là il restait encore moins que la dernière fois. C’était chaotique comme une fiction, un film auquel on participe sans le vouloir et dont on voudrait s’extraire sans y parvenir.
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