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Inondations (Haute-Normandie)

« On se focalise sur l’inondation pendant les quelques années qui suivent. Puis on l’oublie et cela ne devient plus une priorité, ce qui est un tort. Je pense que c’est un devoir de mémoire nécessaire à rappeler tous les 5 à 10 ans. » M. Jean-Christophe Emo, Maire de Villers-Ecalles

« Villers Ecalles se situe sur le bassin versant de la rivière Austreberthe, qui coule sur une partie du territoire de la commune. La partie urbanisée de la commune s’étend du plateau jusqu’au fond de la vallée. En mai 2000, un orage violent s’est produit et ce n’est pas le débordement de la rivière qui a causé l’inondation, mais le ruissellement des eaux de pluie depuis le plateau jusqu’au fond du talweg. L’orage a duré seulement quelques heures. L’eau n’est pas restée longtemps mais a causé de nombreux dégâts. »

Conséquences en termes d’atteinte à la vie économique :

« L’usine de production Ferrero, qui emploie jusqu’à 500 personnes sur le site, a vu arriver une soixantaine de centimètres d’eau boueuse dans ses locaux principaux. Après évacuation de l’eau, il est resté 20 cm de boue. Bien que l’inondation n’ait pas causé de dommages importants, le nettoyage a pris un certain temps. Il s’est fait à l’aide de pelles, seau, brouettes, tractopelle et camion pour évacuer la terre. Ensuite à l’aide de brosse, eau et désinfectant en levant les machines pour éliminer le maximum de saleté et désinfecter. Le tout a été réalisé soit par les employés du site soit par des entreprises spécialisées par exemple en séchage d’armoires électrique.
Les lignes de production ont été mises à l’arrêt une dizaine de jours. Le coût pour l’entreprise a été chiffré à 892.000€ en prestations diverses et pièces détachées sans compter les 10 jours de pertes d’exploitation et les salaires pour cette même période.

Il a fallu attendre trois ans pour que les ventes et achats de maisons reprennent, que les surcoûts budgétaires soient absorbés, et que l’on puisse relancer de nouveaux projets. Tous les projets d’investissements qui étaient prévus avant l’inondation ont été bloqués pendant cette période de trois ans, notamment la construction d’une nouvelle bibliothèque. »

Conséquences en termes d’atteinte au fonctionnement des services publics :

« Un transformateur a été emporté et cela a causé une coupure d’électricité pendant deux jours dans la vallée sinistrée. Sur le reste de la commune, il y a également eu une coupure d’électricité pendant 3h empêchant les pompes vide-cave de fonctionner. Par conséquent, les maisons situées sur le plateau ont été inondées par les sous-sols.
Le réseau d’assainissement a sauté et le réseau d’eaux pluviales a également été détruit en partie au niveau du talweg, occasionnant des travaux importants sur une centaine de mètres. La voirie a également subi de nombreux dégâts et les travaux de réparation ont pris environ 6 mois. C’était une véritable difficulté que nous n’avions pas du tout anticipée. Les dégâts causés à la voirie et au réseau d’eau pluviale ont coûté à la municipalité 2,4 millions de francs en investissement, soit environ 400 000 euros. Malheureusement la voirie communale n’était pas couverte par les assurances, et la commune n’a obtenu aucun remboursement. Trois ans ont été nécessaires pour terminer la totalité des travaux. Seules les subventions du Département et de l’Etat ont permis de limiter l’impact financier.»
M. Jean-Christophe Emo, Maire de Villers-Ecalles
Sources CEPRI – “Guide du maire”

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Commune

Villers-Écalles 76360

Intensité selon le témoin

3 / 10