L’ensemble du bassin versant réagit violemment, mais de manière différenciée d’un secteur à l’autre. L’épisode est exceptionnel sur le réseau karstique de la Loue. Outre le débordement des rivières principales (Loue, Cusancin, Dessoubre, Gland), les thalwegs traditionnellement à sec sont alimentés par les résurgences qui génèrent des cascades en falaise, des coulées de boue, des affaissements de terrain et des chutes de blocs.
La crue de la Loue est brutale et rapide. Elle croît de plus de 9 cm/heure. La cote 3.2 m à l’échelle à Ornans surpasse d’environ 60 cm toutes les crues récentes et marquantes (1991, 1995, 1999). L’événement est plus modéré sur le Doubs. Le pic de crue est atteint le 11 juin à 22 heures à Voujeaucourt (5 m) et à minuit à Besançon (7.27 m pour 1 150 m3/s).
Les dégâts chez les industriels (Société des Usines d’Ornans, Société SOC, Minoterie Perrot,…), commerçants et particuliers sont énormes et se chiffrent à environ 15 millions de francs, auxquels s’ajoutent les pertes agricoles conséquentes en pleine saison et les dégâts sur les infrastructures. La rapidité et la violence de montée des eaux expliquent l’importance des pertes. Sur les plateaux karstiques l’événement est brutal. L’eau atteint plus d’un mètre aux usines Peugeot. Dans tous les villages touchés les hauteurs génèrent d’importants dégâts (cf. le long du Gland) et obligent à des évacuations (Seloncourt, Vermondans, Hérimoncourt, Glay, Aibre). Sur la Loue, le pont du chemin de fer de Vuillafans est atteint (pas en 1910). A Ornans, à Port-Lesney, etc., les courants causent des dommages conséquents aux infrastructures et habitations. Sur le Doubs moyen, un décès est constaté à Saint-Maurice, alors qu’à Clerval les résurgences et ruisseaux surprennent dans leur sommeil l’ensemble des habitants.
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