Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
20-01-2000
Date de fin
20-01-2000
En sous-sol d'un bâtiment de 16 000 m² d'une usine de pneumatiques, 3 000 m² de gommes synthétiques entrent en combustion...

En sous-sol d’un bâtiment de 16 000 m² d’une usine de pneumatiques, 3 000 m² de gommes synthétiques (839 t de butadiène/styrène, dont 649 t étendue avec des huiles de pétrole, et 1 170 t de polybutadiène) entrent en combustion. A 16h40, un agent d’une entreprise extérieure effectuant des travaux au rez-de-chaussée, détecte la présence de fumée au sous-sol du bâtiment. A 16h50, l’alarme thermique déclenche le POI. Une première attaque du feu, organisée à 16h55 par les pompiers du site se révèle inopérante. Les secours externes n’interviennent que vers 17h40. Le foyer, difficile à approcher a déjà pris trop d’ampleur et le sinistre s’étend en quelques heures à l’ensemble du bâtiment. A 18h12, une pulvérisation type arrosage « déluge » du sous-sol est partiellement mise en oeuvre (1/3 de la surface), les autres vannes étant inaccessibles. Des explosions se produisent et 9 pompiers (6 internes et 3 extérieurs) sont blessés notamment lors de tentatives de mise en oeuvre du reste du réseau de pulvérisation ; 1 300 à 1 400 t de gomme sont en feu, mais 1 100 t sont protégées par l’arrosage. La pyrolyse des gommes se poursuit durant 44 h avec une abondante fumée nécessitant l’intervention de 500 pompiers par relais. Le 22 janvier, vers 12 h, le feu est déclaré éteint. Un intervenant extérieur disposant d’un permis de feu, effectuait des travaux au rez-de-chaussée avec un chalumeau. Sous réserve de l’enquête judiciaire, une escarbille de métal en fusion serait tombée au sous-sol, initiant l’incendie. Les dommages matériels sont très importants. Le bâtiment sinistré est à raser. La seule machine importante, une doseuse pondérale automatique, séparée du feu par un mur, a été protégée ainsi que l’essentiel des produits chimiques. En revanche, quelques big-bags (grands sacs de 1 à 2 m³) contenant un composé de vulcanisation (vulcanox) ont été brûlés soit 60 t de produit ainsi que 900 kg d’hydroxyde de cobalt et 5,8 t de colophane. Les analyses effectuées sur la qualité de l’air n’ont pas détecté d’élévation spectaculaire des polluants (poussières, SO2). Dès le début de l’incendie, l’exploitant a prélevé des échantillons d’eau d’extinction dans le canal de sortie de l’usine. Ces derniers, portant sur des paramètres courants (DCO, MES) ne présentent pas un niveau de dangerosité particulière. Des prélèvements d’eau et de sédiments dans les ruisseaux le BEDAT et la MORGE montrent qu’une pollution d’origine chimique est détectable mais sans lien certain avec l’incendie. Ces investigations se poursuivent jusqu’en juillet. Il apparait qu’une quantité non négligeable de vulcanox se retrouve dans les sédiments. A la suite de nouvelles analyses, le collège d’expert se réunit le 27/04/01 pour achever d’étudier les résultats qui montrent que l’impact sur l’environnement parait faible. A la suite de ce sinistre, des mesures correctives sont prescrites : mise à jour des études de danger, prise en compte des effets domino, tierces expertises éventuelles.

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Type de catastrophe

Catastrophe technologique
Incendie

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