Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
24-12-1994
Date de fin
26-12-1994
Après deux jours de prise d'otage d'un vol d'Air France Alger-Paris par des membres du GIA algérien, assaut du GIGN à l'aéroport de Marignane, 4 morts94 .

Le 24 décembre 1994, à l’aéroport Houari Boumedienne d’Alger, quatre hommes armés, arrivés au pied de l’appareil dans un véhicule portant le label Air France, entrèrent dans l’avion lors de l’embarquement du vol AF8969. Ils se présentèrent à l’équipage de cabine comme policiers, puis vérifièrent les passeports des passagers. Les autorités algériennes s’inquiétant de l’immobilisation de l’avion envoyèrent les « ninjas » (équivalent algérien du GIGN) près de l’avion. Les 4 hommes prirent le contrôle de l’avion en déclarant être des mujâhidîn et brandissant armes et explosifs. Le commando exigea la libération de deux responsables du Front islamique du salut. Devant le refus des autorités algériennes, les preneurs d’otage exécutèrent à 14 heures un premier passager, identifié comme policier algérien, sur la passerelle avant de l’avion. Quelques minutes après, ils reprirent le contact avec la tour de contrôle de l’aéroport et exigèrent des autorités qu’elles laissent l’avion décoller, en menaçant d’exécuter d’autres passagers en cas de refus
Le Premier ministre français Édouard Balladur voulut négocier la libération des femmes et des enfants en échange de l’autorisation de décoller pour Paris. Le commando accepta et libéra 63 passagers. Mais quand l’ordre fut donné au colonel des ninjas de reculer la passerelle, il refusa. Un second passager est abattu : Bui Giang To, un diplomate vietnamien.
Les négociations entre les ninjas et les gouvernements français et algérien se terminèrent dans une impasse. À 21 h 30, le soir de Noël, un jeune employé de l’Ambassade de Francefut choisi parmi les passagers pour envoyer un message à la tour de contrôle. Il transmit le message des preneurs d’otage, que si l’avion ne pouvait décoller immédiatement il serait abattu. La situation avec les autorités algériennes étant restée au point mort, à 22 h il fut abattu d’une balle dans la tête et son corps jeté hors de l’avion. Le commando envoya un message à la tour de contrôle en menaçant de tuer un passager toutes les trente minutes si l’autorisation de décoller pour Paris n’était pas donnée.
Édouard Balladur proposa l’intervention du GIGN sur l’aéroport d’Alger, mais le gouvernement algérien refusa. Le GIGN fut envoyé le plus près possible d’Alger, c’est-à-dire à Majorque.
Suite à l’assassinat du jeune français, le Premier ministre exige et obtient le décollage de l’avion en menaçant de rendre officiellement aux yeux de la communauté internationale l’Algérie responsable de la mort des otages. Le 26 décembre à 2 heures du matin, près de 40 heures après la prise d’otage, le vol AF8969 fut autorisé à quitter Alger grâce à la pression du gouvernement français et l’escalier fut retiré. Les contrôleurs aériens reçurent secrètement l’ordre de dire aux preneurs d’otage que leur réserve de carburant était trop entamée pour aller jusqu’à Paris. La ville de Marseille fut choisie comme escale pour effectuer un plein de carburant. Le commando du GIGN quitta l’Espagne et rejoignit l’aéroport de Marseille-Marignane vingt minutes avant le vol 8969.
Le vol AF 8969 se posa à 3 heures 30 du matin. Fatigués par la prise d’otage, le commando maintint le silence radio et en profita pour dormir.
Pendant ce voyage les services du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua furent informés de l’objectif probable des preneurs d’otage et décidèrent que l’avion ne devait pas quitter Marseille, quel qu’en soit le coût.
Le commando reprit contact avec la tour de contrôle et exigea 27 tonnes de carburant. Les autorités leur répondirent que tous les journalistes du monde étaient à Marseille et qu’il ne servait à rien d’aller à Paris. La solidité de l’argument perturba le commando qui accepta l’organisation d’une conférence dans l’avion. Il tomba alors dans le piège imaginé par le GIGN : en effet, l’avant de l’avion fut vidé et les passagers amenés vers l’arrière. L’organisation de la conférence permettait non seulement de gagner du temps pour préparer l’offensive, mais aussi d’accentuer la fatigue du commando.
À 17 h 08, le GIGN était prêt à intervenir, mais en raison du retard de la conférence, le chef du commando eut une intuition et exigea du commandant de déplacer l’avion vers la tour de contrôle. Ce mouvement impromptu perturba le GIGN qui dut se réorganiser. La conférence de presse étant repoussée sur le prétexte que les journalistes n’étaient pas prêts, le commando perdit patience et l’un des membres mitrailla la tour de contrôle.

Trois passerelles motorisées s’approchèrent de l’A300, deux vers les portes arrières avec 11 hommes de chaque côté et une passerelle de 8 hommes à l’avant de l’appareil. Des échanges de tirs ont lieu entre les hommes du GIGN et le dernier preneur d’otages.
Pendant ce temps, l’ensemble des passagers et du personnel navigant commercial était évacué par les portes arrières de l’appareil via les toboggans de secours.
Les caméras de télévision étaient braquées sur l’avion lorsqu’un membre d’équipage (le co-pilote) se jeta du cockpit par un hublot latéral qu’il ouvrit pour fuir la fusillade, dans sa chute il se cassant le bras et le fémur. Il y restait alors encore l’OMN (Officier Mécanicien Naviguant), et le commandant de bord, ainsi que le dernier preneur d’otage. Ce dernier opposa une forte résistance, blessant des membres du GIGN, en épargnant les deux derniers membres d’équipage technique. Après 20 minutes d’assaut, il fut abattu d’une balle dans le cœur.

Onze membres du GIGN furent blessés dont neuf grièvement, ainsi que treize passagers et trois membres de l’équipage.

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