Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
03-05-1994
Date de fin
03-05-1994
Dans un stockage de matières bitumineuses d'une société de BTP comportant 17 cuves dont une d'acide chlorhydrique, le ciel gazeux d'un bac vertical explose vers 14h30. Le bac est projeté à une vingtaine de mètres et les 2 employésdécèdent après avoir été projetés à 30 m...

Dans un stockage de matières bitumineuses d’une société de BTP comportant 17 cuves dont une d’acide chlorhydrique, le ciel gazeux d’un bac vertical rempli à la moitié de sa capacité de « cut-back 0/1 » (soit 18 t de bitume fluidifié à 40 % de kérosène / PE < 55 °C) explose vers 14h30, durant des travaux d’installations de passerelles et rambardes entre les réservoirs. Le bac est projeté à une vingtaine de mètres et les 2 employés, qui intervenaient à priori avec une ébarbeuse à proximité de l’évent du réservoir, décèdent après avoir été projetés à 30 m. Le bitume fluidifié se répand provoquant un incendie et, moins de 5 min plus tard, l’explosion d’une capacité de bitume vide non dégazée, qui est à son tour projetée sur le toit d’une unité située à une dizaine de mètres. La circulation est interrompue dans la rue adjacente desservant un centre commercial. Les riverains et clients d’un commerce voisin ainsi que des badauds sont évacués. L’incendie qui a également embrasé un rideau d’arbres en limite de propriété est éteint par les secours publics arrivés rapidement sur les lieux.
Les ruptures des 2 bacs se sont produites au niveau de la liaison virole / fond. La capacité d’HCl a fondu sous l’effet de la chaleur, 12 autres réservoirs ainsi que la toiture du bâtiment de l’unité de fabrication voisine sont endommagés et 7 véhicules du personnel de l’entreprise sont détruits ; les cuvettes de rétention ont subi d’importants dégâts. Les dommages matériels sont évalués à 5 MF.
Lors de son enquête, l’inspection des IC relève que les consignes affichées près du dépôt ne mentionnent pas l’interdiction d’approcher des installations avec des appareils susceptibles d’engendrer des étincelles ou points chauds, qu’aucune analyse de risques n’a été effectuée avant les travaux, que les « consignes » de travaux ont été uniquement verbales et que les caractéristiques d’inflammabilité du « cut-back 0/1 », liquide inflammable de 1ère catégorie, étaient méconnues de l’exploitant.
L’inflammation initiale a vraisemblablement été causée par une étincelle ou un point chaud lié aux travaux qui a allumé un ciel gazeux à l’extérieur du réservoir de cut-back 0/1. Les vapeurs ont pu « se former » soit à l’extrémité du flexible de 6 m de long, mis en place par les intervenants pour les dévier vers le bas de la capacité, ou à la liaison flexible-évent si celle-ci n’était pas totalement étanche, soit à un orifice dans le dôme réservé à l’instrumentation (câble de mesure de niveau). Après inflammation des vapeurs en milieu non confiné, la flamme aurait pénétré dans la cuve provoquant l’explosion et la projection du réservoir.
A la suite de l’accident, l’exploitant implante un nouveau stockage d’une capacité inférieure à 150 t d’émulsion, rédige au plan national un manuel de sécurité et met en place une formation à la sécurité pour le personnel. L’installation est définitivement arrêtée le 05 octobre 2007.

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Type de catastrophe

Catastrophe technologique
Explosion

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