Le 13 mai 1993, en début d’après-midi, l’exploitant décide de procéder au nettoyage à l’eau du réservoir. Des consignes spécifiques décrivent les opérations à réaliser. Elles prévoient la mise en place d’importants moyens d’aspersion pour lutter contre un dégagement éventuel de vapeurs acides (rideaux d’eau, lances à eau, queues de carpe, etc.). Le monochlorure de soufre se décompose en effet violemment dans l’eau en produisant de l’acide chlorhydrique et du dioxyde de soufre.
Conformément au mode opératoire, un établissement industriel voisin et une gare de triage sont avertis avant le début des opérations.
Aux environs de 13 h 30, un flexible de 25 mm est introduit par le tampon entrouvert pour rincer le réservoir. L’opération de nettoyage commence avec un débit d’eau de 2 l/s. Une minute plus tard, une épaisse fumée blanche jaillit par le trou d’homme. L’injection d’eau est stoppée. Les opérateurs rassurés par le débit important du dispositif d’aspersion ne s’aperçoivent pas qu’une partie des vapeurs s’élève malgré tout dans l’atmosphère au-dessus du stockage. La quantité de vapeurs acides émises sera ultérieurement évaluée à 80 kg. Les émanations cessent 5 mn après l’arrêt de l’injection d’eau dans le réservoir. La colonne d’absorption suffit alors pour capter les vapeurs résiduelles.
Le nuage d’acide chlorhydrique et de dioxyde de soufre qui a échappé au dispositif d’aspersion se déplace sous l’effet du vent. Il retombe sous la forme d’un brouillard ou de fines gouttelettes d’eau acidifiées. A 1 150 m de l’usine, des élèves situés dans la cour d’un collège sont atteints par les retombées. Plusieurs sont incommodés et 24 d’entre eux sont évacués par les pompiers vers le centre hospitalier le plus proche entre 14 h 20 et 15 h 30. Un examen médical conclue à l’absence de tout danger.
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