Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
04-12-1983
Date de fin
18-02-1984
Eruption du volcan le Piton de la Fournaise

L’activité éruptive du Piton de la Fournaise est l’une des plus régulières du monde, en moyenne une éruption tous les 10 mois. Cette activité se caractérise par un dynamisme effusif dominant produisant essentiellement des coulées de lave basaltiques fluides ; 95 % d’entre elles sont cantonnées dans l’enclos. Cet espace géographique traversé par la RN 3 est exploité seulement pour quelques cultures sous forêt (vanille, cardamome).
Parmi les coulées s’épanchant dans l’enclos, environ 80 % n’atteignent pas le littoral, leur longueur est alors inférieure à 5 km. Ces coulées sont généralement issues du sommet ou des flancs du cône central, entre 1 500 et 2 600 mètres d’altitude. Certaines sont piégées dans les cratères Dolomieu et Bory, d’autres s’étalent dans l’Enclos Fouqué, tandis que les dernières descendent les Grandes Pentes.
Les 20 % restants correspondent aux 34 coulées répertoriées qui ont atteint le littoral depuis trois siècles. Leur fréquence est donc décennale.

Les coulées hors enclos sont peu fréquentes (5 % des éruptions historiques) mais menacent directement les populations et l’habitat, le patrimoine naturel et l’activité économique du sud et de l’est de l’île (agriculture, forêt, installations hydroélectriques, routes, réseaux d’eau, de communication…) car elles atteignent souvent le littoral. Ce fut le cas lors des éruptions de 1708, 1774, 1776, 1800, 1977 et 1986. Sont principalement concernées par ces coulées les communes de Sainte-Rose et Saint-Philippe.
Hors enclos, les ravines, comblées par la lave, changent de lit et les crues cycloniques constituent une menace post-éruptive pour les habitants et les routes.

La cartographie géologique du massif de la Fournaise a permis de définir les secteurs concernés par les éruptions : il en ressort que le risque de recouvrement par des coulées n’est pas nul au Tampon et à la Plaine des Palmistes, à une échelle de milliers d’années.
La vitesse des coulées dépend de la composition chimique du magma, de sa température et de la pente sur laquelle il s’épanche. Le front de coulée peut atteindre une vitesse de quelques kilomètres par heure ; la couche isolante et chaude, formée par le déroulement d’un premier tapis de lave sur le terrain permet à la coulée de former des rivières plus rapides (jusqu’à 60 km/h).
Sources DDRM La Réunion

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Type de catastrophe

Catastrophe naturelle
Eruption volcanique

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