inondation (Massif Central)

Plusieurs facteurs se sont conjugués pour provoquer une situation catastrophique:
La forte intensité des pluies de ce début du mois d’octobre et leur longue durée, s’ajoutant à une saturation quasi-générale des sols, ont provoqué sur la plupart des rivières de la région des crues aussi brutales que rapides.
8 départements ont été touchés par le phénomène: la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne, l’Indre, l’Allier, la Dordogne, le Lot et l’Aveyron. En Creuse et en Corrèze, il est tombé de 150 à 200 mm en 24 heures.
La violence du phénomène a été d’autant plus forte en certains endroits, que des conditions hydrologiques et topographiques particulières se trouvaient réunies.
Tulle et Brive sur la Corrèze, Terrasson et Montignac sur la Vézère, Aubusson et Argenton sur la Creuse, Montluçon sur le Cher, subirent des inondations sans précédent.
La crue de la Corrèze a atteint:
– 5m43 à Tulle dépassant celle du 8 décembre 1944 (3m75),
– 5m15 à Brive dépassant celle de septembre 1921 (3m56).
La ville d’Aubusson a été sinistrée. Vers 2 heures le 4, au cœur de la ville, la Creuse atteint 2m78 au repère tracé sur le mur de l’hôtel de France.
Les dégâts matériels sont estimés en Corrèze à 7 milliards d’anciens francs, à 3 milliards en Dordogne, 2 milliards en Creuse.
En Ardèche, une pluie faible, accompagnée d’un fort vent de sud, débute le matin entre 8 h et 10 h. Elle s’intensifie l’après-midi, avec quelques manifestations orageuses en montagne.
Les orages se généralisent le soir et la pluie continue de tomber une partie de la nuit. Le 3 octobre, il est tombé entre 20 et 50 mm d’eau sur tout le département, et même localement 80 mm sur le plateau.
Le niveau des cours d’eau, déjà élevé, monte encore avec les pluies du 5, si bien que le 6, l’Ardèche atteint la côte de 9 mètres au pont de Salavas.
Quelques jours plus tard, le 28 octobre, des pluies diluviennes ont causé des dégâts en Charente-Maritime.
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