Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
01-01-1959
Date de fin
31-01-1959
Avec une cote maximale de 6,20 m mesurée à la station de Paris-Austerlitz le 19, la crue de la Seine de janvier 1959 est la plus importante observée au cours de la seconde moitié du XXème siècle.

Néanmoins, son ampleur n’a rien de comparable avec les plus fortes crues du siècle de janvier 1910, janvier 1924 ou janvier 1955, pour lesquelles la cote maximale a franchi le seuil des 7 m, avec, respectivement 8,68 m, 7,30 m et 7,10 m.

L’origine de la forte montée du niveau de la Seine se situe sur la partie amont du réseau hydrographique, où les précipitations se renforcent très sensiblement en décembre et janvier par rapport au reste du bassin.

Ainsi, si l’Ile-de-France et le nord-ouest de la Champagne affichent une pluviométrie proche de la normale durant ces deux mois, un excédent pluviométrique de l’ordre de 50 % de la normale s’observe sur la moitié sud-est du bassin en décembre.

Cet excédent s’amplifie encore en janvier, en s’étendant à la majeure partie des régions situées au sud d’une ligne Paris – Saint-Dizier, (Haute-Marne) dépassant localement le double de la normale dans sa partie centrale. Les cumuls mensuels pour ces deux mois atteignent respectivement 241 et 163 mm à Château-Chinon (Nièvre), 140 et 165 mm à Langres (Haute-Marne), 147 et 138 mm à Erneville-aux-Bois (Meuse), 133 et 132 mm à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or).

La période la plus pluvieuse débute le 10 décembre et perdure jusqu’au 15 janvier. La douceur prédomine en décembre, et il neige du 2 au 5 janvier puis en milieu de mois sur le plateau lorrain et le relief du Morvan. Les pluies sont abondantes lors de la deuxième décade de décembre sur la Bourgogne, le sud-ouest de la Champagne et la Lorraine.

A l’échelle quotidienne, les quantités recueillies restent généralement sans excès notables, ne dépassant que rarement le seuil des 30 mm, mais le cumul franchit le seuil des 100 mm sur la majorité des postes de mesure des départements de la Nièvre, de l’Yonne, de la Côte-d’Or, de la Haute-Marne et de la Meuse. Les records sont observés à Biesles, en Haute-Marne, avec 241 mm en 11 jours (du 10 au 20), et à Montsauche, dans la Nièvre, avec 211 mm en 12 jours (du 9 au 20).

Les journées pluvieuses s’espacent ensuite un peu, même si le régime perturbé se maintient. Cependant un second épisode pluvieux (ou neigeux sur les hauteurs) déverse 50 à 100 mm d’eau du 2 au 7 janvier sur les régions déjà fortement arrosées en décembre. Quelques stations de mesure totalisent même 100 à 180 mm au cœur du Morvan ou du Bassigny au Barrois.

Bien que ne présentant aucun caractère exceptionnel, un dernier épisode pluvio-neigeux apporte une lame d’eau supplémentaire de 20 à 50 mm sur l’amont des bassins, et de 10 à 25 mm sur la partie aval, les 14 et 15 janvier.

Le niveau de la Seine à Paris, déjà fortement influencé par la crue des bassins amont, et notamment celui de la Marne, provoquée par les pluies de décembre, continue donc de s’élever courant janvier. Les précipitations des 14 et 15 janvier semblent bien être à l’origine de la pointe de crue remarquable enregistrés le 19 à Paris-Austerlitz.
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