On a relevé au Pont Juvénal la côte de 13 mètres 80, soit 5 mètres 80 au dessus de l’étiage. En 1933, l’eau atteignait la côte 15, soit 1 mètre 20 de plus, les crues moyennes ne dépassent pas 12 mètres. Pour le VERDANSON, la cote faubourg de Nîmes était pour 1933 de 21,30 mètres, (l’étiage étant de 20,20 mètres), pour 1955 la côte est de 21,20 mètres.
Conditions météorologiques : le temps peut être qualifié de “particulier”. Les températures sont assez basses mais jusqu’au 26 Novembre le temps est très beau. Le 29 novembre la région commence à connaître un régime cyclonal. Puis, le 30 novembre un régime dépressionnaire complexe étire et fait interférer un grand nombre de fronts chauds et froids. Cette dépression provoque de violentes précipitations réparties sur une zone étroite, ce qui explique l’extrême localisation de la crue. Les pluies sont tombées à. deux moments principaux, avec une vitesse horaire de chute très variable. Le déclenchement n’a pas été simultané et dans l’après midi une forte augmentation des cadences horaires de pluie s’est manifestée.
Cette situation provoque la crue de toutes les rivières de la région. Sur Montpellier, la situation est sensiblement aggravée par la concomitance de la pluie et de la crue. En effet, les crues de la région environnante vont se couplaient en fin d’après midi avec de fortes précipitations, qui atteignent leur maximum entre 19 heures et 20 heures. Pourtant, à 19 heures, personne ne croyait à une crue catastrophique. Si l’on examine les chiffres donnés par la station officielle de Bel Air, entre 19 heures et 20 heures, 49,3 mm d’eau sont tombés. La décrue, ne commencera en fait, que le 2 décembre quand les pluies cessent définitivement, elle sera longue car l’écoulement est particulièrement lent, à cause de la saturation des bassins marneux. Deux employés de l’hôpital psychiatrique perdent la vie en passant l’affluent pour se rendre à leur travail ; ils ont été surpris par le courant. Mais un troisième homme meurt, lui, par le Lez, et le plus tristement du monde. On ne s’en apercevra d’ailleurs que deux jours plus tard.”
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Textes extraits de :
Type de catastrophe
Liste des témoignages
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L'histoire de Blanchette...
MAYANE | 29/11/1955D'après l'ouvrage de Liliane Franck, Une rivière nommée Lez, Presses de la charité, Montpellier, 1982, p.178.