Teobaldus Orsus Felice Orsini (né le 10 décembre 1819 à Meldola, près de Forlì, Émilie-Romagne) est un révolutionnaire et patriote italien, figure importante du Risorgimento italien.
Felice Orsini, membre du mouvement Jeune Italie – fondé par Giuseppe Mazzini pendant son exil à Marseille – et conspirateur de longue date, qui fait partie de l’Assemblée républicaine de Rome en 1848 est l’instigateur et l’organisateur de l’attentat, qu’il exécute avec ses trois complices, Pieri, Gomez et Rudio. Il reproche à l’empereur sous l’influence du parti de l’Ordre d’entraver l’unification italienne dont il est partisan, notamment en raison de l’intervention des troupes françaises à Rome en 1849 afin de ré-instaurer le pape.Orsini cache habilement son action en s’adonnant à des actions de propagande pacifiste en faveur de l’indépendance de l’Italie. Dans le même temps, il cherche à joindre Cavour qui s’abstient prudemment de lui répondre. Dans les derniers mois de 1857, Orsini résolu à passer à l’action s’interroge quant au fait de mener une telle action seul, l’espoir étant de déclencher une révolution en France qui se propagerait en Italie. Mais il s’aperçoit vite que se procurer le nécessaire pour la fabrication d’engins artisanaux et savoir comment atteindre l’empereur posent des problèmes importants, il lui faut des complices.
Il met au point son action avec un Anglais, dénommé Allsop, et avec un chimiste français demeurant à Londres, Simon Bernard, chargé de mettre au point les bombes. En même temps, il recrute trois complices : Pieri et Rudio, comme lui anciens mazziniens convertis au terrorisme, et Gomez qui, avec lui, a en charge l’attentat. Après un long travail de repérage des habitudes de l’empereur, ils apprennent que le couple impérial assistera à une représentation à l’opéra. Ils se retrouvent le 8 janvier pour se distribuer les rôles.
Le jeudi 14 janvier, l’arrivée étant prévue à 20h30, les conspirateurs regagnent leurs places dès 19 heures, munis d’une bombe qu’ils devront lancer selon un plan très précis. Pieri se place dans la rue Le Peletier ; Gomez, Rudio et Orsini se placent juste en face de l’opéra. Pieri, étant déjà l’objet de recherches, est arrêté par un officier de la paix qui l’a reconnu. On découvre sur lui une bombe, un pistolet et un poignard. Il est enfermé au poste de police le plus proche mais ne subit aucun interrogatoire qui aurait pu conduire à l’arrestation de ses complices.
À 20 heures 30, le cortège impérial se présente sur le boulevard des Italiens : un escadron de lanciers, puis la berline de l’empereur et trente mètres plus loin, la voiture de la princesse Mathilde. L’ensemble tourne à gauche dans la rue Le Peletier, l’opéra se situant en face du n°19. Lorsque le convoi s’y arrête, Gomez lance la première bombe sous les chevaux des lanciers ; une énorme détonation retentit fauchant chevaux et cavaliers. Peu de temps après, une seconde détonation se fait entendre. Cette fois, c’est Rudio qui a lancé sa bombe sous l’attelage. La troisième bombe, celle d’Orsini, éclate sous la berline qui se renverse sur le côté. Verrières et vitres d’immeubles environnantes se brisent, des cris se font entendre aux alentours. On compte 156 blessés ; 12 personnes mourront dans la nuit. L’empereur n’est pas touché ; il descend de sa voiture intacte. L’impératrice est retrouvée sur le trottoir couverte de sang, mais elle est saine et sauve.
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