Avec le soutien du Ministère de l’Écologie,
du Développement Durable et de l’Énergie
Date de début
01-11-1843
Date de fin
03-11-1843
Le bassin du Drac est sous la triple influence de perturbations d’origine océanique, de remontées d’air méditerranéen à l’origine d’averses intenses, et des apports saisonniers de la fusion nivale. Son principal affluent, la Romanche, est pus particulièrement sensible aux deux dernières (massif des Ecrins). La crue de novembre 1843 est spécifiquement du type méditerranéen extensif. Elle se distingue en cela de la crue de mai 1856 où les influences océaniques et méditerranéennes se sont cumulées. Le 1er novembre 1843, les eaux du Drac sont gonflées par des pluies très intenses dans un flux d’air chaud sud sud-est qui contribue à fonte rapide du manteau neigeux. Les données hydrométéorologiques disponibles sont très partielles. Le débit du Drac à Fontaine le 1er novembre est estimé à 1 710 m³/s (Pardé, 1925).

Dans la nuit, les eaux submergent sur 1,5 m de hauteur la digue barrant l’entrée au sud de la plaine de Grenoble (digue Marcelline). La digue du pont de Claix est emportée sur 150 m. Une brèche et des débordements se forment également plus en aval dans le secteur du Petit-Séminaire. Une bonne partie de la plaine en rive droite du Drac est sous les eaux (0,60 m sur 1500 m de large selon le témoignage de l’ingénieur E. Gueymard). La commune d’Echirolles se retrouve complètement inondée. Les écoulements reprennent d’anciens lits et s’étendent jusqu’au quartier de la Galochère pour rejoindre l’Isère un peu en amont de Grenoble. Les terres agricoles et la route du pont de fer subissent d’importants dégâts. En aval de la confluence, les débits cumulés du Drac et de l’Isère atteignent 2 600m 3 /s. Tout le secteur entre Grenoble et Voreppe est plus particulièrement affecté (terres engravées, routes détruites, digues ensevelies, etc.)
Sur les parties amont du bassin, les pluies intenses observées durant près de 36 h génèrent des crues sur les multiples affluents torrentiels du Drac, en particulier dans les plaines de Bourg-d’Oisans et de Vizille où la Romanche causent d’importants dégâts aux infrastructures et aux espaces agricoles.

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Textes extraits de :

Type de catastrophe

Catastrophe naturelle
Submersion

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