On écrivait de Perpignan (Moniteur du 25 septembre 1842.) : ” La rivière dite la Basse, qui coule de l’ouest à l’est, s’est trouvée, en moins d’une heure, grossie de plus de 4m au-dessus des eaux ordinaires et de plus de 1m au-dessus des plus hautes eaux dont on ait le souvenir.
Aux Blanqueries, ce jour a été changé instantanément en un jour de deuil et de douleur : tout a été submergé. A deux heures de l’après-midi, l’eau pénétrait dans toutes les maisons, par les portes et les fenêtres, jusqu’au premier étage ; les habitants furent obligés, pour échapper à une mort certaine, de se réfugier sur les toits, tandis que les eaux entraînaient avec une rapidité effrayante les portes, les meubles et les débris enlevés aux habitations, les arbres, et enfin tout ce qui se trouvait à leur portée. Le faubourg a beaucoup souffert de ce déluge ; le torrent qui s’est élevé au-dessus du pont, emportait tout ce qui se trouvait sur son passage et détruisait tout ce qui semblait résister à son impétuosité. Dans la ville, le quartier qui longe la Basse, de l’hôtel des Ambassadeurs à la rue Saint-Martin, a été entièrement inondé ; un courant rapide sortait de l’hôtel de la Préfecture, et s’étendait dans toute la rue d’Espirat et partie de la Préfecture ; tous les magasins ont été entièrement submergés. ”
En 1843, le 18 septembre, la plaine de Salanque fut entièrement inondée ; tout le département des Pyrénées-Orientales souffrit de la crue des eaux. ” Deux arches du pont, en construction sur l’Agly, ont été renversées. Quatre maisons ont écroulé à Argelès ; Sorède a également souffert. Les jardins de Collioure ont été emportés. La rivière de Ballaury a fait aussi de grands ravages dans son cours ; elle a renversé plusieurs maisons de fond en comble, plusieurs vignobles ont été détruits. La route d’Amélie-les-Bains est interceptée par suite d’un éboulement considérable de rochers. Les nouvelles de Port-Vendres sont aussi des plus affligeantes ; tout ce qui se trouvait sur les quais de l’ancien port a été entraîné dans la mer. Le nouveau bassin a été comblé par les ruines des murs renversés. Journal de Toulouse(Moniteur du 29 septembre 1843).
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