Voici quelques éléments, sur le « déluge de Chatelaudren », tirés de l’article de Trévédy ( paru vers le milieu du XIXème siècle). Sources: Archives Départementales des Côtes d’Armor.
« La pluie commence vers le milieu de nuit du mardi 17 au mercredi 18 août 1773. Elle tombe sans interruption jusque dans l’après-midi du 18 ; à ce moment un violent orage éclata : enfin orage et pluie cessèrent vers 6 heures du soir. Cette pluie intense de 18 heures suffit à expliquer les désastres qui suivirent ». […]
« Le 18 août au soir, le beau et tranquille ruisseau [Le Leff] est un torrent, […] à neuf heures trente, une montagne d’eau était tombé dans l’étang et l’avait fait déborder. […] Une immense vague comme le mascaret à l’embouchure de quelques fleuves [envahit le bourg de Chatelaudren]. »
Les eaux montèrent à un mètre au-dessus du toit des halles – situé à 2 mètres 20 au-dessus du pavé.
La tradition porte le nombre de victimes à une soixantaine. Trévédy, à partir de l’anayse des inhumations qui eurent lieu dans les jours qui suivirent, estime le nombre de victimes à 36.
Les destructions ont été massives : maisons, ponts, récoltes, bétail …
M. Aufray, ingénieur à Guingamp, dépêché sur les lieux, déclare dans son rapport : « L’état de de ce malheureux bourg fait pitié à tous ceux qui y passent ».
Chatelaudren n’est pas la seule commune touchée, toujours selon l’article de Trévédy :
« Les mêmes nuages avaient crevé non seulement sur le bassin supérieur du Leff […], [mais] en totalité ou en partie sur les cantons actuels de Bourbriac, Guingamp, Saint-Nicolas-du-Pelem, Corlay, Plouagat, Quintin, Ploeuc-sur-Lié et Plouguenast. L’inondation désola les 3 êvéchés de Tréguier, Saint-Brieuc et Vannes : toutes les villes situées [aux abords du Trieux, du Gouët, de l’Urne et de l’Evran, vers la Manche ; du Blavet et de l’Oust, vers l’océan]. »
Meteo France
Galerie des photos associées
Aucune image jointe
Ressources
Type de catastrophe
Liste des témoignages
Aucun témoignage